Les chiffres du diabète explosent. Avec plus de 250 millions de victimes dans le monde dont quelques 3 millions en France, la maladie frappe aujourd’hui les adolescents et les enfants encore préservés il y a dix ans . Le point sur ce mal incurable et les moyens de le prévenir.
Faut-il encore rappeler que le diabète se traduit par un excès de sucre dans le sang et qu’il en existe plusieurs formes ?
– Le diabète 1 est provoqué par une maladie auto-immune qui inhibe la sécrétion d’insuline par le pancréas. Il apparaît généralement dès l’enfance, nécessite des injections régulières d’insuline et ne représente que 8 à 10% des cas recensés dans le monde
– La très grande majorité des patients ( + de 90%) souffrent de diabète 2, autrefois appelé diabète gras. Tout simplement parce que la malbouffe, la sédentarité et l’obésité qu’elles provoquent apparaissent comme le premier facteur de risque de cette pathologie aux conséquences dramatiques, lorsqu’elle n’est pas décelée à temps. Un mal sournois et redoutable.
Le diabète est une maladie insidieuse qui attaque précocement les vaisseaux sanguins. Dès que le taux de glucose sanguin atteint 1,20g/l, l’extrémité des petites artérioles se caramélisent mais le patient ne s’aperçoit de rien. La plupart des diabétiques ont l’impression d’être en bonne santé. Malheureusement, les lésions sont tardives mais irréversibles. Au fil des ans, elles vont affecter les yeux, les membres inférieurs, les reins, le cœur et les artères du cou. Rappelons que le diabète est la première cause de cécité avant 50 ans, qu’on lui doit la quasi totalité des amputations des membres inférieurs non liées à un accident, la plupart des insuffisances rénales et autres dialyses terminales ainsi que de nombreux décès par maladies cardio-vasculaires lorsqu’il est associé à l’hypertension et/ou l’hypercholestérolémie.
Une prévention facile à mettre en œuvre
Une fois le diabète déclaré, on peut le stabiliser, retarder son évolution, mais pas le guérir. En revanche, la prévention est relativement facile à mettre en œuvre. Si vous êtes en surpoids, avec une obésité abdominale importante (tour de taille supérieur à 1 m chez la femme, 1,10m chez l’homme), qu’il existe des antécédents de diabète dans votre famille et que vous souffrez d’hypertension, faites régulièrement doser votre glycémie mais aussi votre hémoglobine glycée. Si la glycémie a tendance à flirter avec les 1,10 g/l fatidiques ? Mangez moins, moins gras et bougez davantage. Mais attention, parfois elle est basse quand vous êtes à jeun, mais connaît des pics importants et néfastes au cours de la journée. D’où l’importance de vérifier ses variations sur 3 mois à partir de l’hémoglobine. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le sucre l’ennemi n°1 du diabétique, mais tous les aliments trop riches générateurs de surpoids. Ce dernier augmente la résistance à l’insuline qui devient de moins en moins efficace tandis que le pancréas s’essouffle à en sécréter toujours davantage. En phase de pré-diabète, il suffit de perdre 7% de son poids pour éviter la maladie. Une fois installée, elle continue d’évoluer et seul un traitement à vie, qu’il faut réajuster en permanence permet de prévenir les complications les plus graves. La prise en charge du diabète aux Thermes Marins de St Jean de MontsFace à un diabète déclaré, le médecin préconise d’abord de changer ses habitudes alimentaires et de bouger 20 minutes tous les deux jours de façon à perdre du poids. Pour aider les patients atteints de ce mal, les Thermes Marins proposent une cure diabète destinée à mieux connaître la maladie, apprendre à s’alimenter pendant 6 heures passées avec la diététicienne du centre et deux excursions en supermarché pour savoir décrypter les étiquettes et connaître les bons aliments, apprendre également à renouer avec l’activité physique, mais aussi prendre soin de ses pieds.
Les traitements de la maladie
Dès que la glycémie augmente, il faut prendre par voie orale des alpha glucosidases qui réduisent l’absorption du glucose dans le sang. Quand le traitement ne suffit plus, on passe à la bithérapie en associant ces médicaments à des substances qui améliorent la résistance à l’insuline ou retardent la production de glucose. En dernière intention, les injections d’insuline restent incontournables. L’arrivée des incrétines va améliorer la prise en charge des diabétiques. Prescrits dès le passage à la bithérapie, ces molécules permettent de leurrer les enzymes qui détruisent l’insuline, optimisant ainsi son efficacité.