Ne laissez plus les rougeurs de votre visage vous démoraliser. Découvrez et adoptez les traitements qui marchent.
LA COUPEROSE, C’EST QUOI ?
Cette affection dermatologique très fréquente se caractérise par des rougeurs du visage. La plupart du temps, elle se localise sur les joues et le nez, mais il arrive qu’elle envahisse aussi le cou et menton. Dans l’un et l’autre cas, la cause est la même. Elle est provoquée par la dilatation permanente de petits vaisseaux sanguins situés sous la peau. Bien que bénigne, la couperose est particulièrement mal vécue par les hommes, car bien souvent l’entourage y voit le signe que la personne qui en souffre est plutôt portée sur l’alcool ou qu’elle a des origines paysannes, voire les deux. Elle expose donc, à tort, un fort risque de discrédit social. Or, ces soupçons sont très rarement justifiés. En effet, tous les hommes dont la peau est fine et fragile peuvent en être victimes.
La finesse et la fragilité de la peau, principal facteur de risque
Les petits vaisseaux sanguins sont situés dans les couches profondes de la peau, au niveau du derme. Lorsque la peau est normale, les couches superficielles de l’épiderme les dissimulent à la vue. Mais lorsque la peau est très fine, on les entrevoit. Autre souci, moins bien protégés par une barrière épidermique qui manque d’épaisseur, ces petits vaisseaux sont plus sensibles aux intempéries et claquent plus facilement que les vaisseaux bien abrités derrière une fonction barrière plus efficace.
Les intempéries : vent et froid mais également le soleil sont des facteurs aggravants.
COUPEROSE, QUI EST CONCERNÉ?
La couperose concerne plus particulièrement les hommes à peau fine et fragile.
Elle peut également toucher tous ceux qui sont régulièrement confrontés aux intempéries et aux changements brutaux de température, comme les agriculteurs, les marins et les montagnards.
Les personnes soumises à des variations de température importantes, ou celles qui travaillent postées près d’une source de chaleur entrainant des vasodilatations récurrentes en sont aussi victimes, de même que les personnes émotives qui rougissent facilement sous le coup du stress ou de l’émotion. Ajoutons que certains médicaments, en particulier pour le cœur ainsi que les traitements locaux à base de cortisone favorisent la vasodilatation des vaisseaux et l’apparition de rougeurs diffuses sur le visage. Bien sûr, l’abus d’alcool n’est pas anodin, mais l’alcoolisme n’est que rarement impliqué dans la genèse du mal.
LES SOLUTIONS EN MÉDECINE ESTHÉTIQUE
La dermatologie et la médecine esthétique ont deux types de traitements à vous proposer.
- L’électrocoagulation fine
L’électrocoagulation fine permet de détruire les vaisseaux dilatés grâce au passage d’un courant électrique de faible intensité qui les coagule. C’est le même principe que l’électro-coagulation utilisée dans le traitement des varicosités. La séance n’est pas très longue, heureusement car ce n’est pas très agréable. Aujourd’hui, alors que le laser vasculaire détrône de plus en plus régulièrement cette technique classique, on continue pourtant de l’utiliser dans le traitement de la couperose sur les zones de forte pression vasculaire comme le nez et les ailes du nez. En effet, l’électrocoagulation est plus efficace à moyen terme sur les vaisseaux à forte pression sanguine que le laser dont les effets dans ce cas précis risquent d’être transitoires. La séance se prolonge pendant 30 à 60 minutes en fonction de la zone à traiter et les résultats perdurent pendant 2 à 3 ans après lesquels il convient de recommencer le traitement.
- Le laser vasculaire
Ce laser (un bistouri de lumière) n’émet que dans une seule longueur d’onde, celle qui est absorbée par l’hémoglobine, pigment rouge du sang.
Attiré par la rougeur, le rayon lumineux va venir brûler et coaguler la paroi vasculaire, donc détruire les petits vaisseaux dilatés sans endommager la peau avoisinante. Le laser vasculaire est particulièrement efficace sur la couperose installée et moins actif sur les rougeurs diffuses (érythrose) qui ne s’atténuent pas dans les mêmes proportions. En cas de couperose, les vaisseaux dilatés disparaissent dans plus 80% de cas sur le visage. A condition de respecter les règles de prévention adéquate, une séance tous les 5 à 10 ans suffit.
En dépit de sa performance, chez les personnes à risque comme les montagnards ou les marins, le laser nécessite une séance annuelle.
Laser vasculaire, comment se déroulera la séance?
Après désinfection de la peau, le patient, équipé de lunettes protectrice est installé sur le lit d’examen .
On actionne le laser et avec la pièce à mains, on balaye la zone comportant les vaisseaux à traiter avec la lumière laser pendant quelques minutes. On peut entendre le crépitement du rayon lumineux lorsqu’il entre en contact avec les vaisseaux dilatés. On termine en appliquant une crème hydratante et apaisante. En effet, c’est désagréable, ça brûle un peu, mais, hormis les ailes du nez, ce n’est pas vraiment douloureux et beaucoup moins agaçant que l’électrocoagulation car il n’y a pas de décharge électrique. En revanche les zones traitées sont encore un peu plus rouges que d’habitude pendant 1 à 2 heures. On revoit le patient en consultation 2 mois plus tard pour savoir s’il a besoin d’une autre séance. Ce délai de 2 mois est important. En effet, on ne peut pas préjuger des effets de la séance au moment où elle se termine.
Le laser vasculaire permet également de traiter les grosses veines tortueuses du front et/ ou péri orbitaire sans jouer sur leur fonction.
LES THÉRAPIES COMPLEMENTAIRES POUR ÉVITER LES RECHUTES
La solution cosmétique
Si vous avez la peau fine et fragile, vous devez absolument prendre l’habitude de protéger votre visage de la chaleur, du soleil et des intempéries.
Contre le chaud, le mieux est de refroidir votre épiderme avec des brumisateurs d’eau thermale type Vichy ou la Roche Posay aux propriétés apaisantes et anti-inflammatoires.
Face au soleil l’été, appliquez des écrans 3 en 1 avec enrichis actifs vasoconstricteurs et d’anti-inflammatoire.
Si vous devez affronter le froid, le vent et autres intempéries, l’idéal est d’appliquer une bonne crème barrière qui vous protège du froid et des agressions climatiques.
Certes, les effets de cette prévention sont difficilement mesurables pourtant, les crèmes évitent à la couperose de poursuivre sa progression et/ou de se réinstaller après traitement.
La solution nutrition
La diététique aide à juguler l’évolution du mal et à prévenir sa réapparition après le traitement.
D’une façon générale, n’abusez pas de tous les aliments qui échauffent comme les épices, les boissons trop chaudes ainsi que l’alcool et les boissons qui en contiennent. Mangez beaucoup de fruits et de légumes frais riches en vitamines et en minéraux, indispensable pour renforcer la paroi veineuse. Le raisin, les cerises, les abricots, les céréales complètes apportent des vitamines C, B et PP, précieuses pour le tonus veineux. L’huile de noix et l’huile de colza, ainsi que les poissons gras apportent les fameux omega 3 indispensables à la souplesse des membranes cellulaires et à la fluidité sanguine. De plus, comme les anti oxydants présents dans les fruits et légumes, ils renferment des substances anti-inflammatoires qui aideront votre épiderme à combattre les rougeurs.